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« Le principal objectif de la musique: plaire. »

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leftPédagogie - La magie du concert
P. Le Corre

LA MAGIE DU CONCERT


LA TRANSE COMMUNE
Lors d'une journée nous éprouvons tous des moments durant lesquels nous "décrochons" de la réalité extérieure pour nous concentrer sur une pensée intérieure. L'expression populaire dit que l'on est "perdu dans ses pensées". Il s'agit d'un état d'absorption intense pendant lequel on perd la notion du temps et de la réalité qui nous entoure. Ce phénomène peut être déclenché par les mots d'une conversation ou par une ambiance suggérant un certain balancement, une certaine périodicité. C'est ainsi que l'on est plus sensible à ce phénomène lors de voyage (le bruit régulier du train, le roulis d'un bateau par exemple) ou à l'écoute de la musique (balancement rythmique).
Cet état est décris par Milton Erickson, grand hypnothérapeute américain, comme un état hypnotique qu'il nomme "transe commune" [en opposition à la transe profonde pratiquée en thérapie].


LA MAGIE DU CONCERT
Un beau concert est un concert qui éveille l'auditeur à son imaginaire. Bercé par la pulsation rythmique, absorbé par l'écoute de la musique, le public doit pouvoir s'évader de la réalité de la salle de concert pour "voyager" dans son monde intérieur et ses émotions. Le seul lien avec la réalité reste le son.
Toute forme de musique est à même de déclencher cet état hypnotique. L'effet sera plus puissant si la musique possède des éléments fortement répétitifs (ex : Boléro de Ravel). Au contraire, il sera plus faible dans les œuvres dont la pulsation rythmique est irrégulière ou changeante (dans certaines œuvres contemporaines par exemple).


L'ART DU MUSICIEN
L'art profond du musicien, au delà de ses capacités musicales, consiste à accompagner le public vers un état de "transe commune" et de l'y maintenir pendant la durée du concert. Les moments de "grâce", de "magie" que nous avons sans doute tous vécus lors de concerts exceptionnels sont l'indication d'une modification de notre état de conscience lequel passe d'un état de veille à un état de "rêve éveillé" (ondes ????
Cette modification, nous l'induisons en tant qu'artiste lorsque nous abordons une exécution instrumentale de manière globale et intuitive (gérée par l'hémisphère droit de notre cerveau). Cet état vous le connaissez : c'est celui dans lequel l'on oublie chaque détail du texte au profit de la courbe générale des phrases, dans lequel on ressent un contact profond avec la pulsation, durant lequel on est absorbé par la musique laissant les automatismes digitaux s'effectués hors de notre champ de conscience. Dans cet état, on est "dans" ce que l'on joue oublieux de ce qui nous entoure.
A d'autres moments, l'on peut aborder une œuvre de manière analytique et mentale : c'est le cas quand on a peur d'un passage difficile ou que l'on est inquiet de ce qui peut se passer (trac). On se met alors a penser chaque détail du texte, à avoir un discours intérieur sur ce qui va ou vient de se passer, à se concentrer excessivement sur ce que l'on fait. Dans cette approche analytique, la pulsation est peu régulière, le jeu morcelé, le balancement rythmique souvent interrompu. Dans cet état, le public ne peut s'évader. Il est constamment ramené à la réalité du concert en mobilisant son attention sur nos difficultés. La magie n'est pas au rendez-vous.
Ces approches, globales et analytiques, nous les utilisons alternativement dans notre jeu au gré des événements du texte musical. On peut ainsi développer la capacité à jouer en restant dans un mode de jeu global, sans qu'intervienne notre mental, afin de faciliter auprès de nos auditeurs l'accès à des états de conscience propices à ouvrir les portes de leur imaginaire. Sans cette maîtrise, c'est-à-dire en passant sans cesse d'un état global à un état de vigilance analytique, on risque de faire éprouver à notre public la sensation désagréable que l'on peut ressentir lorsqu'on est tiré d'une rêverie agréable pour être plongé brusquement dans la réalité !

Pascal LE CORRE

 

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Date de création : 10/09/2007 @ 02:28
Dernière modification : 08/10/2007 @ 16:33
Catégorie : Pédagogie
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