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« La musique commence là où s'arrête le pouvoir des mots. »


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Pédagogie - Calcul des rythmes
D.Goyone
 
  Une formule utilisée dans le calcul des rythmes par Daniel Goyone
 

 

Dans la musique indienne, certaines formules rythmiques font appel, pour leur construction à des calculs très astucieux, résultat de traditions très anciennes qui mêlent  musique, philosophie et mathématiques.

Ces calculs servent souvent pour le calcul des "Tihaïs", formules rythmiques qui après trois répétitions doivent se terminer sur le premier temps du cycle rythmique. Ces figures sont utilisées comme conclusion (pour un solo, ou pour une section du raga par exemple).

Leur utilisation demande à l'interprète de pouvoir calculer rapidement l'endroit précis du cycle oùdoit commencer la figure.

Et cette place varie évidemment, selon la nature et la longueur du "Tihaï", ce qui, en particulier dans l'improvisation,
exige du musicien qu'il ait des idées très claires sur le sujet.
L'exemple que nous donnons ici, n'est qu'un exemple parmi beaucoup d'autres. Il est inspiré par l'ouvrage "Sangeetha Akshara Hridaya" par S.Rajagopala Iyer (écrit en anglais, mais, malheureusement, sans doute très difficile à se procurer   hors d'Inde).
Pour exprimer figure rythmique que nous allons étudier, nous utiliserons la vocalisation de syllabes rythmiques telle qu'elle est pratiquée dans le sud de l'Inde. Elle consiste à chanter des groupes de syllabes (de 1 à 10,voire plus) sur les valeurs rythmiques que l'on veut exprimer.

Ces groupes de syllabes s'appellent "Jathis" (J). En voici quelque uns:
TA                                            1
TA  KI                                      2
TA  KI  TA                               3
TA  KA  DI  MI                        4
TA  DI  GHE NA  TOM           5
TA  KA  TA  KA  DI  NA        6
TA  KI  TA  TA  KA  DI  NA   7

Dernier concept que nous devons introduire: le "Karve" (K). C'est un espace optionnel que l'on peut insérer entre 2 répétitions du "Tihai" (entre la 1ere et la 2ème, puis entre la 2ème et la 3ème). Le Karve est exprimé par la syllabe TA qui peut être tenue sur plusieurs divisions (TA-A-A-A , pour un Karve de 4, par exemple).

La formule que nous allons considérer est la suivante:

JJJ   K   JJJ   K   JJJ

Celà signifie que l'on choisit un "Jathi" et un "Karve", et qu'on les chante à la suite dans l'ordre donné par la formule.

Pour J=3, et K=4 cela donne:

TAKITA TAKITA TAKITA     TA-A-A-A
TAKITA TAKITA TAKITA     TA-A-A-A
TAKITA TAKITA TAKITA     (TA :1er temps)

Pour cette formule, il existe un procédé pour calculer rapidement où elle doit précisément débuter dans le cycle rythmique, de façon à ce que le tout dernier TA se place sur le 1er temps du cycle.
Nous nous placerons ici dans le cas simple d'un cycle de 4 temps (1 mesure à 4/4 par exemple), chaque temps divisé en 4  (4 double-croches). La valeur
rythmique correspondant à chaque syllabe du jathi ou du karve sera donc la double-croche.

En chosissant  K=4, la règle pour trouver le point de départ du Tihaï est la suivante:

1/ Si J est impair:     débuter le tihaï  J divisions avant le 1er temps du cycle
2/ Si J est pair:       débuter le tihaï  J divisions avant le 3er temps du cycle

Exemple: ici J=3 donc le tihai commence 3 divisions (3 double-croches) avant le 1er temps du cycle.

             

"Rythmes"de Daniel Goyone / Outre mesure  



Pratiquez cet exemple lentement, tout en battant les temps et la mesure (pour sentir comment la figure rythmique se place par rapport à ceux-ci).
Dans les débuts, articulez les 4 divisions du Karve (TA-A-A-A). Lorsque vous êtes plus à l'aise, chantez seulement la syllabe TA sur une longueur
de 4 divisions (la longueur d'une noire, mais, selon les emplacements, qui est décalée par rapport au temps).

Pour varier l'exercice, essayez d'appliquer cette même formule avec J= 5 ou J=7, par exemple.

On peut aussi modifier K.
-si K= 3 commencer 2 divisions (2 double-croches) plus tard que pour K=4
-si K= 5 commencer 2 divisions (2 double-croches) plus tôt que pour K=4

Note: pour ceux qui auraient des difficultés à chanter les syllabes indiennes, on peut les remplacer par tout autre son monosyllabique

(UN,DEUX, TROIS, QUATR', CINQ... par exemple).


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Date de création : 10/09/2007 @ 19:42
Dernière modification : 16/10/2007 @ 12:02
Catégorie : Pédagogie
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